Phia Ménard

Née en 1971

Crédit : Patrick Garçon
Crédit : Patrick Garçon

Née en 1971, Phia Ménard suit des formations de jonglerie, danse contemporaine, en mime et jeu d'acteur. Elle étudie et devient interprète de plusieurs spectacles de Jérôme Thomas de 1994 à 2002. Parallèlement elle suit les enseignements de la pratique du danseur de Hervé Diasnas. Elle fonde la Compagnie Non Nova en 1998 avec pour précepte fondateur, « nous n'inventons rien, nous le voyons différemment » : Non nova, sed nove. La direction est assurée par Phia Ménard et Claire Massonnet.

 

C'est avec le solo Ascenseur, fantasmagorie pour élever les gens et les fardeaux, en 2001, qu'elle se fera connaître comme autrice. Artiste associée à la scène nationale Le Carré à Château-Gontier, elle y développe un travail scénique où l’identité et la virtuosité sont remises en cause. Naissent ainsi plusieurs créations et événements dont Zapptime, rêve éveillé d'un zappeur, et une conférence spectacle, Jongleur pas confondre, avec le sociologue Jean-Michel Guy. À partir de 2005 elle développe la notion « d’injonglabilité » et crée les pièces Zapptime #Remix, Fresques et sketches 2nd round, Doggy Bag et deux formes cabaret : Jules for ever et Touch It avec le sextet Frasques. 

 

En 2008, elle prend une nouvelle direction avec le projet I.C.E. pour Injonglabilité Complémentaire des Eléments, ayant pour objet l'étude des imaginaires, de la transformation et de la dé-construction. Un projet toujours en cours où la rencontre des corps et des matériaux naturels questionne les sujets de société, d’identité et de violence. Cette même année, elle ouvre le cycle des « Pièces de Glace », avec elle le spectacle P.P.P. aux Nouvelles Subsistances de Lyon. 

 

En novembre de la même année elle crée la performance L'après-midi d'un foehn Version 1, première des « Pièces du Vent » au Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes, pour laquelle elle reçoit en 2012 le Prix du Physical theater Fringe D’Édimbourg.

 

En 2009, elle réalise la performance Iceman pour le projet Coyote Pizza du collectif La Valise.

 

En 2010, invitée au 64º Festival d'Avignon pour les « Sujets à Vif » de la SACD, elle crée avec le poète sonore Anne-James Chaton la performance Black Monodie (second opus des « Pièces de Glace »). 

 

En octobre 2011, elle crée L'après-midi d'un foehn et VORTEX, deux nouvelles « Pièces du Vent ».

Elle intervient sur les questions de genre et les humeurs pour In the Mood au CIFAS à Bruxelles avec le philosophe Paul B Preciado. 

 

En janvier 2014, elle est promue au grade de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres. Elle devient artiste associée à l'Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie.

 

L'année suivante, en 2015, elle devient artiste associée au Théâtre Nouvelle Génération – Centre Dramatique National de Lyon et artiste-compagnon au centre chorégraphique national de Caen en Normandie. Elle crée au Festival Montpellier Danse 2015 la pièce Belle d’Hier (cycle des « Pièces de Glace »). 

 

 

En 2017, elle devient artiste associée du Théâtre National de Bretagne de Rennes. Elle est invitée de la documenta 14 à Kassel et y crée Contes Immoraux – Partie 1 : Maison Mère. Elle crée en septembre Les Os Noirs (cycle des « Pièces du Vent ») à l’Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie. Elle donne son nom à la 79e promotion de l'ENSATT. Elle met en scène « L’Ecume des Nuées », « création habitants artiste Compagnon » au Centre Chorégraphique National de Caen.

 

En 2018, elle met en scène l’opéra Et in Arcadia Ego d’après les œuvres de Jean Philippe Rameau pour l’Opéra-Comique de Paris avec le chef d’orchestre Christophe Rousset et l’ensemble musical baroque « Les Talens Lyriques », sur un livret de l’écrivain Eric Reinhardt. Elle crée ensuite Saison Sèche (co-écrite avec Jean-Luc Beaujault) sur les violences faites aux femmes au 72°Festival d’Avignon. 

 

En 2018 toujours, elle créé la performance No Way pour la Veillée de l’Humanité au Théâtre National de Chaillot, célébration des 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle intervention à Art Lab for Human Rights and Dialog à l’UNESCO le 11 décembre.

 

En 2019, elle reçoit le Prix Topor/SACD de l’Inattendu « La vie dans tous les sens » et le Grand Prix du Jury au 53ième Belgrade International Theater Festival 2019.

Elle devient présidente de l’association de l’Ecole du TNB de Rennes.

 

En 2020, elle crée avec la promo X de l’école du TNB, la pièce « Fiction/Friction » et une édition intitulée “La Démocratie, qu’est-ce que c’est amusant” avec la 79ième promotion de l’ENSATT à Lyon.

Le 22 juin 2020, le Syndicat de la critique théâtre, danse et musique décerne à Phia Ménard le prix de la critique dans la catégorie Danse – Performance.

 

En Janvier 2021, elle est interprète de A D-N de la chorégraphe Régine Chopinot. La même année elle est invitée du 75° Festival d’Avignon où elle crée La Trilogie des Contes Immoraux (pour Europe).

 

En 2022, elle met en scène l’opéra Les Enfants Terribles de Philip Glass et Jean Cocteau à l'Opéra de Rennes, opéra produit par la Co(opéra)tive. Elle réalise une chorégraphie de « La Ronde » de Arthur Schnitzler (mise en scène Arthur Nauzyciel) au Théâtre National de Prague. Elle enseigne au CNAC (stage DNSP – 35ème Promotion).

 

En 2023, elle crée ART.13 à la Biennale de la danse de Lyon. Elle enseigne à l’Ecole du Théâtre du Nord à Lille, à l’Ecole des Arts Décoratifs à Paris, anime un atelier dans le cadre de la Mostra Internationale de Théâtre (MIT Sao Paulo (Brésil), et répond à une Carte Blanche dans le cadre de la Collection des éditions du Centre National des Arts Plastiques.

 

En 2024, elle crée Si à la fin ce n'est pas bien, c'est que ce n'est pas la fin, avec le groupe LIFTING de la Comédie de Clermont-Ferrand. Elle enseigne à la Manufacture de Lausanne.

Cette même année, Phia Ménard participe au podcast « L’Île aux Blablas » imaginé par Adèle Ponticelli et Claude Ponti pour Arte Radio, dans lequel elle incarne la narratrice de l’histoire. Elle met également en scène le concert « Protest songs » de Jeanne Added, Camelia Jordana, Raphaëlle Lannadère et Sandre Nkaké. Elle est élue membre du Conseil d’Administration de l’Observatoire des Politiques Culturelles.

 

En 2025, elle travaille sur la création de Nocturne (Parade), quatrième « Pièce du Vent », sur la mise en scène du spectacle de fin d’études des élèves de l’Ecole du Théâtre National Bordeaux Aquitaine L’evènement de Laschamp, et sur la mise en scène du spectacle des élèves sélectionnés pour le projet boursier post-diplôme de la Fondation d’entreprise Hermès avec Régine Chopinot et Aurélie Charron.

 

En 2026 elle mettra en scène l’Opéra « De Materie » de Louis Andriessen à l’Opéra d’Anvers (chorégraphie Jan Martens).

 

En 2027, elle mettra en scène « Cosi Fan Tutti » pour l’Opéra de Rennes, et créera le spectacle « Femmes des Ruines » - Pièce des Jardins et des Ruines.